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Au bonheur du vin - le blog

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17 octobre 2018

CONFERENCE CONSACREE AUX CONTREFAÇONS DANS LES VINS ET DANS LES MONTRES Jeudi 15 Novembre 2018

 



Fake news, fake watches, fake wines.... les "fake" envahissent notre quotidien.

La conférence sera suivie d'un dîner avec les vins du Château Léoville Barton






Jeudi 15 novembre 2018 à 19h00
Ecole Hôtelière de Genève
12 Av. de la Paix - 1202 Genève



Réponse SVP avant le 25 octobre 2018

info@aubonheurduvin.ch

 
 
18.30 Accueil des Invités.
19.00 Conférence. 

Speakers:
Alexandre Challand  
Collectionneur avisé, formé aux cours de l'expert Maureen Downey (US)
Alexandre Ghotbi: Expert montres anciennes chez Philips Auction.
Franck Bourrieres . Cofondateur de Prooftag


20.15 Dîner avec les vins de Château Léoville Barton en présence de Damien Sartorius (Directeur des Châteaux Langoa et Léoville Barton)


INSCRIPTIONS avant le 25 octobre 2018
Nombre de places limité.
Prix par personne.  CHF 195.- 
 
 
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26 janvier 2018

DÉGUSTER SON VIN AU RESTAURANT SANS DROIT DE BOUCHON !

Au bonheur du Vin innove et lance une nouvelle idée à Genève.

Pour ses 10 ans, elle souhaite faire plaisir à ses clients et leur propose de découvrir les spécialités culinaires de la région à travers dix tables genevoises sélectionnées spécialement pour eux.

Les établissements proposés n’ont pas été choisis au hasard. Ils ont séduit l'équipe d'Au bonheur du vin avec leur offre, la qualité de leurs mets et l’originalité de leurs cartes des vins. 

Grâce à une « Carte Découverte » reçue personnellement par courrier, chaque client d'Au bonheur du vin peut profiter de l’opportunité d’emporter avec lui une bouteille de sa propre collection et la déguster dans l'un des établissements sélectionnés sans droit de bouchon.

Lancé début janvier 2018, le concept plait. Après un mois, le retour des clients d'Au bonheur du vin est très positif.

7 juillet 2014

Au bonheur du vin dans Bilan TV !!

Vos plus belles bouteilles dans les coffres d'une banque

12 septembre 2013

Soirée du 11 Septembre 2013 : Merci à tous pour votre participation!

23 avril 2013

Du New-York Times au Migros Magazine....

ARTICLE PARU DANS LE MIGROS MAGAZINE LE 22.04.2013

 

"Les nouvelles façons d'investir son argent

Vin, bijoux et œuvres d'art: on appelle ça des «investissements spéciaux» ou «atypiques». A l’heure des produits financiers volatils, quand pas toxiques, placer ses billes dans le tangible, le beau et le bon devient tendance.

 

Le vin, un placement de grand-père?

Filip Opdebeeck, créateur d’un concept de stockage de vin dans les coffres d’une banque. (Photo Fred Merz-Rezo)

Parmi les avantages qu’il y aurait à investir dans le vin, le plus évident voudrait qu’on ne perde jamais tout: «Même si sa valeur baisse, il vous restera toujours vos bonnes bouteilles» , assène Michel Tamisier.

La sécurité ensuite que représentent des produits «rares et peu extensifs»: «De laRomanée-Conti , pour prendre l’exemple le plus fameux, il ne s’en produit que 5000 bouteilles par année.» Avec une demande provenant du monde entier, les risques d’une baisse paraissent en effet limités. La «déconnexion» du produit, autrement dit son insensibilité aux bouleversements politiques, est aussi appréciée. Aucun remaniement ministériel, aucune affaire, qu’elle soit estampillée DSK, Bettencourt ou Cahuzac, «n’affectera jamais le prix du Château Latour».

Michel Tamisier souligne dans la foulée que «depuis 1950 la valeur des grands crus a augmenté en moyenne de 13% par année. Ça laisse rêveur». Avec son fonds «Nobles crus», il assure être parvenu en cinq ans à 80% de performance, autrement dit plus de 15% par année.

Bémol: des rendements de cette ampleur ne semblent possibles qu’avec les très grands crus. «Et encore seulement dans les bons millésimes». Des vins plus accessibles au commun des mortels pourront certes produire «des rendements intéressants, mais jamais de cet ordre-là» et seront de plus affectés par la conjoncture – «ils ont d’ailleurs connu des baisses pendant la crise». Des variations peuvent toutefois aussi intervenir dans le haut de gamme. «On voit les Bordeaux baisser en raison d’un désamour des Chinois qui se tournent plutôt vers le Bourgogne et les vins italiens.»

Filip Opdebeeck, qui a créé avec «Au bonheur du vin» un concept original de stockage dans les coffres d’une banque genevoise, conseille aussi ses clients qui souhaitent investir dans la bouteille. Il pointe une tendance des fonds d’investissement à surévaluer leurs stocks: «Ils vendent très peu, or c’est à la vente que la valeur réelle d’une bouteille s’établit.»

Car si «deux minutes suffisent pour acheter un vin, et trois pour le stocker», quand il s’agit de le vendre, c’est une autre affaire: «C’est un métier, cela peut être long. Et puis il ne faut pas oublier les commissions de revente (+/-10%) que prennent les marchands de vins ou les maisons de ventes aux enchères.» Des frais qui s’ajoutent à ceux, inévitables, de stockage et d’assurance. Sans oublier «le goût de bouchon» qui touche en moyenne «3 à 5%» d’un stock: «Une bouteille pourra certes être remplacée, mais jamais après des années.»

Pour Filip Opdebeeck, le vin est avant tout «un produit de consommation et non de spéculation». Mais rien n’empêche de «lier les deux en achetant bien». Et pour bien acheter, autant suivre quelques conseils de sioux: «Connaître les marchands et l’origine du vin, tenir compte des notes Parker , connaître les châteaux, s’informer de ce qui s’y passe, acheter les primeurs.»

Mieux vaut en tout cas ne pas être pressé. La plupart du temps, investir dans le vin s’apparente à un «placement de grand-père. Vous faites vieillir une cave pendant quinze-vingt ans avant de pouvoir revendre de façon intéressante».

Et puis il semble y avoir, même pour un produit aussi fantasmé, des limites à tout. «Revendre une bouteille à 200-300 francs, c’est toujours possible. A 1000 ou 10 000, c’est déjà plus compliqué. Ce genre de vins, ce sont surtout les fonds d’investissement qui en achètent et souvent il n’y a pas de buveur final. Je connais des gens qui ont acheté de la Romanée-Conti, j’en connais qui en ont vendu, j’en connais moins qui en ont bu.»

Filip Opdebeeck enfin mentionne un dernier atout que peu de valeurs refuges peuvent revendiquer: «Un grand cru, plus le temps passe, plus il se raréfie, plus donc sa valeur augmente.»

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28 novembre 2012

Au bonheur du vin Genève mentionné dans le Financial Times de ce jour !

Wine loans: the curious cases of red inventory

Yet for Stephen Burton, the founder of wine brokerage Bordeaux Cellars that’s not its most exciting attribute. He’s keen on the other more bespoke features, like climate control.

“Collectors want to have optimum conditions,” says Burton, a former property developer and life-long wine collector who got into the wine brokerage business about two years ago.

As he explains to FT Alphaville he’s in town to scope out the facility’s potential for warehousing rare and fine wine inventory. Though, not in connection with the brokerage side of his business.

 

The inventory in question, or “collateral” as Burton describes it, is actually tied to the much faster growing wine-loan side of his business — a service he started in October 2011.

As a consequence, Burton now finds himself in the business of matching the cash rich — those looking for alternatives to low-yielding investments — with the temporarily illiquid (apart from the liquidChateau Lafite Rothschild they have parked in their cellars, that is.)

“Some people call it pawning, and to be honest we started off describing it as a peer-to-peer service, but now I really prefer to call it collateralised lending,” he says.

Wine pawning

Burton came up with idea after reading an article about the booming pawning industry and the rush for high-value security loans against such things as sports cars and art work.

“I thought why can’t we lend against wine? After all it was a lot easier to value a bottle of Petrus than an Aston Martin and with Liv-Ex publishing current market prices across the globe pricing is very transparent,” he says.

But what really amazes Burton is how quickly the business has taken off: “The demand has been incredible, both from borrowers and lenders.”

“Sometimes I get a placement, and it’s entirely taken within 20 minutes, ” he says.

On the lending side, Burton works mainly with rich private investors, a lot of them from Asia — where deposit rates are low, but where appreciation of fine wine is growing by the day. “There are many bankers, many of them retired.”

Sometimes they pick up loans individually, other times they form semi-syndicates. The documentation is registered in the UK under British law, while all stock is fully delivered to the custody of the lenders .

“That’s so there’s no risk of the loan being drunk away,” laughs Burton.

On the borrowing side, he says most of his clients hail from Europe, but circumstances are varied and unpredictable.

Since starting off he’s arranged £20m worth of loans and says that, as far as he knows, he’s the only specialist in the business, adding that he doesn’t consider the much less specialised pawnbrokers who operate in a much wider range of wines as competitors.

For Burton it’s Bordeaux, Burgundy and occasionally a rare or collectible Californian or Australian wine only. Think Romanée-Conti rather than Châteauneuf-du-Pape.

Valuing red gold

Burton says he receives about 30 loan requests per month of which about 20 will have suitable stock to borrow against.

But before any loan is organised the inventory has to be meticulously valued, a process which accounts for storage conditions and ownership record.

Up to 95 per cent of the stock delivered comes in original wooden cases, which is important because condition is paramount.

“When I visit a private cellar it’s vital to ascertain provenance and condition of the wines,” says Burton. “We simply will not offer loans on any stock that we can’t verify correct provenance and ownership.”

“Wine has now become so valuable that most owners are fully aware of the importance of correct storage so I rarely see Chateau Petrus stored in the kitchen wine rack,” says Burton.

While there is no such thing as an average loan size, something in the range of £100,000 is probably most common. Loan duration is usually for between 12-18 months, at a rate of 15 per cent. Lenders receive 12 per cent, while leverage is capped at 35 per cent the value of the collection.

“You’d be surprised how many people are out there with a need for short-term liquidity, which the banks just don’t want to service, ” says Burton.

Yet, it’s not just short-term liquidity needs that can be the driving force for a wine loan. As Burton explains, years of asset appreciation mean many long-term collectors want to unlock the purchasing power of their collections.

“Most of them would never want to drink it,” he says. “This way they can kind of have their cake and eat it.”

It’s a point of view that Burton can appreciate.

“When I bought the wine in the 1980s it was never looked upon as an investment,” he says. “It’s only in the last 15 years that this has become a serious commodity to invest in.”

“I look at the very first case of wine I bought and it’s still there and I’m never going to drink it.”

But demand can also come about the other way around. There are, for example, more recent investors who got caught in the run-up of 2008 Chateau Lafite Rothschild prices. Having bought at £12,000 pounds at the peak, they now don’t feel comfortable selling at £6,000. Thanks to wine loans they can free up their personal balance sheet as they wait for the market to turn around, says Burton.

With wine prices yet to recover, Burton expects the wine-loan side of the business will remain active for a good while. Hence his prospecting trip to Switzerland to secure more warehousing space.

What he saw there: approximately 80,000 bottles stored behind a 38 tonne bank vault door in perfect conditions, he says.

Add that to the space offered by the three largest dedicated wine storage facilities in the UK — Octavian, LCB London City Bond and Vinotheque — and you’ve got the potential for some serious securitisation.

———

An additional point, all this is very similar to what many commodity traders have been doing with commodity inventory since 2008. Except that in commodities the funding rate was for a long time negative, due to imbalanced demand from retail and institutional investors. So, a bit like getting a return for leveraging up your wine cellar, because there are so many retail/institutional investors willing not only to fund your inventory, but to take the price risk at the same — since they believe price risk is firmly to the upside.

 

8 octobre 2012

Nouveau Classement des Saint-Emilion

Ci-dessous, le classement complet des Saint-Emilion Grand Cru 2012 tel que paru le 6 septembre (par ordre alphabétique).

Les vins promus en 2012 sont en gras et marqués par le signe *

Premiers grands crus classés A

Château Ausone, Château Cheval Blanc, * Château Pavie (anc. Premier Grand cru classés B), * Château Angélus (anc. Premier Grand cru classés B).

Premiers grands crus classés B

Château Beau-Séjour Bécot, Château Beauséjour Duffau-Lagarrosse, Château Bélair-Monange, Château Canon, * Château Canon-La-Gaffelière (anc. Grand cru classé), Château Figeac, Château La Gaffelière, * La Mondotte (anc. Saint-Emilion AOC), * Château Larcis-Ducasse (anc. Grand cru classé), Château Pavie-Macquin, Château Troplong-Mondot, Château Trottevieille, * Château Valandraud (anc. Saint-Emilion AOC), Clos Fourtet.


Grands crus classés

Château l’Arrosée, Château Balestard-La-Tonnelle, * Château Barde-Haut, Château Bellefont-Belcier, * Château Bellevue, Château Bergat, Château Berliquet, * Château Cadet Bon, Château Cap de Mourlin, * Château le Châtelet, Château Chauvin, * Château Clos de Sarpe, Château la Clotte, * Château la Commanderie, Château Corbin, * Château Côte de Baleau, Château la Couspaude, Château Dassault, Château Destieux, Château la Dominique, * Château Faugères* Château Faurie de Souchard* Château de Ferrand, Château Fleur-Cardinale, * Château la Fleur Morange* Château Fombrauge, Château Fonplégade, Château Fonroque, Château Franc Mayne, Château Grand Corbin, Château Grand Corbin-Despagne, Château Grand-Mayne, Château les Grandes Murailles, Château Grand-Pontet, * Château Guadet, Château Haut Sarpe, * Château Jean Faure, Château Laniote, Château Larmande, Château Laroque, Château Laroze, * Château la Marzelle, Château Monbousquet, Château Moulin du Cadet, Château Pavie-Decesse, * Château Peby Faugères* Château Petit Faurie de Soutard* Château de Pressac, Château le Prieuré, * Château Quinault l’Enclos, Château Ripeau, * Château Rochebelle, Château Saint-Georges (Côte Pavie), * Château Sansonnet, Château la Serre, Château Soutard, * Château Tertre Daugay, Château la Tour Figeac, * Château Villemaurine* Château Yon Figeac, Clos des Jacobins, * Clos la Madeleine, Clos de l’Oratoire, Clos Saint-Martin, Couvent des Jacobins.

 

Ne figure plus sur le classement des Premiers Grands crus classés B 2012 (par rapport à 2006):

  • Château Magdelaine (fusion avec Château Bel-Air Monange).

Ne figurent plus sur le classement des Grands crus classés 2012 (par rapport à 2006):

  • Château Cadet-Piola (fusion avec Ch. Soutard), Château Corbin-Michotte (non retenu), Château Haut-Corbin (fusion avec Ch. Corbin) et Château Matras (fusion avec Ch. Canon), Château Tour du Pin-Figeac (non retenu) et Château Croque-Michotte (non retenu).
21 septembre 2012

Article paru dans ECHO Magazine paru le 20.09.2012

Oenologie

L’ange gardien des vins vit à Genève

Des dizaines de milliers de bouteilles dans le coffre-fort d’une banque de Genève: l’entreprise Au bonheur du vin conserve des crus dont le prix va de 10 à 15’000 francs. Visite en compagnie du maître des lieux.

2012-38-18A

Dans cette chambre forte, pas de lingots d’or, ni de billets de banques. Seulement du vin. Une température fraîche (12 à 14 degrés Celsius), un taux d’humidité compris entre 70 et 80%, une obscurité complète, aucune vibration et pas d’odeur. Sur les étagères, des dizaines de milliers de bouteilles attendent d’être vendues, achetées, ou simplement dégustées. Certaines valent à peine dix francs suisses, d’autres sont cotées 10’000 ou 15’000 francs. Pourtant, impossible de connaître l’emplacement des Saint-Emilion, Romanée Conti ou Mondavi déposés dans cette cave souterraine de 300 m2. En effet, ni adresse ni nom ne figure sur les caisses et dans les rangées. Uniquement des chiffres.

Banquier du vin

«C’est une cave parfaite», assure le gardien des lieux, Filip Opdebeeck, tout juste la trentaine. Né au Brésil de parents belges, il dirige depuis l’été 2007 l’entreprise Au bonheur du vin, basée dans les sous-sols d’une banque privée à proximité de la Place du Molard, à Genève. Question sécurité, les deux tonnes d’acier qui barrent l’entrée de la chambre forte se passent de commentaire. Et ce n’est pas le seul avantage: «Beaucoup d’amateurs de vin vivant à Genève ne savent pas où garder leurs précieux flacons. Avec des armoires à vin, on manque vite de place dans un appartement. Les caves des immeubles locatifs sont souvent trop chaudes et pas assez humides», explique Filip Opdebeeck.

Arrivé à l’âge de dix ans en Suisse, c’est à Sion qu’il se découvre une passion pour la vigne. S’il passe désormais plus de temps dans les salons de vente aux enchères ou les auditoires où il livre les secrets du Bourgogne et du Champagne, c’est en tant qu’ouvrier caviste qu’il a débuté sa carrière. Des vendanges à la mise en bouteille en passant par le travail en laboratoire, Filip Opdebeeck – alors âgé de vingt ans – apprend à maîtriser les diverses étapes de la vinification durant un stage dans une cave valaisanne. Ensuite, il étudie à l’école hôtelière de Genève et s’initie à la vente en reprenant pour trois ans la gérance du Verre à pied, un bar spécialisé dans les vins situé sur la plaine de Plainpalais. «C’est à cette époque que m’est venue l’idée du garde-vin. Plusieurs clients se plaignaient. Ils ne savaient pas où conserver leurs bouteilles. Un jour, un habitué m’a expliqué qu’il avait un ami à Paris qui proposait un concept de stockage novateur. Je suis allé le voir». Emballé, Filip rachète les droits pour la Suisse et décide de se lancer. Il n’a que 27 ans.

Sur son scooter

2012-38-19A«Les débuts ont été très difficiles. J’avais mal au ventre en regardant la liste des frais s’allonger alors que je ne faisais aucune rentrée d’argent». Mais le jeune Belge s’accroche. La demande existe, l’intérêt croissant suscité par l’art de boire du vin est évident. Chez lui, le casier de 24 bouteilles coûte 10 francs par mois, celui de 48 bouteilles, 17,90 francs, etc. Les vins sont livrés à domicile ou remis au client sur place. Le banquier des vins ne lâche pas son téléphone portable de la journée. Un client désire boire un Château Margaux avec ses amis? Au bureau? Chez lui? Après un passage au coffre, Filip enfourche son scooter à trois roues et effectue la livraison.

Dès ses débuts, Genilem – une association suisse à but non lucratif dont la mission est d’augmenter les chances de succès d’entreprises en démarrage –, coache Filip. Fait et refait une douzaine de fois, son Business plan lui permet d’être retenu parmi les quatre entreprises sur cent que l’association accepte d’encadrer chaque année. «Pour réussir, j’avais besoin d’argent – que j’ai emprunté –, du soutien de ma famille et de mes amis – sans coups de main bénévoles, impossible de décoller –, et de conseils avisés, ce que Genilem m’a fourni gratuitement». Comptabilité, devis, objectifs: chaque mois pendant trois ans, d’anciens chefs d’entreprise font le point avec lui. Une aide qui se révèle décisive.

Tout en décrochant quelques gros contrats, le gardien des vins cherche rapidement à développer son activité, proposant notamment une forme d’e-banking du vin. Les bouteilles sont répertoriées (région, appellation, couleur de vin). Le client peut vérifier à tout moment l’état de sa cave sur internet grâce à un code d’accès personnel. Sur demande, une fiche de dégustation peut être établie pour chaque vin avec des suggestions d’alliances gastronomiques, des commentaires de la part de critiques reconnus, etc. Parallèlement, une «bourse aux crus», donne la possibilité de vendre, acheter ou échanger des vins via Au bonheur du vin. Une prestation appréciée des clients qui peuvent compter sur le réseau tissé par Filip Opdebeeck, en Suisse et à l’étranger, avec de nombreux négociants. Autre détail: la totalité des bouteilles stockées sont assurées à leur valeur actuelle.

Du trader au casserolier

Parmi ses clients, on trouve des personnalités faisant parti du classement des 100 plus grandes fortunes d’Europe établi par le magazine Bilan. «Mais des casseroliers me confient également leur vin, précise le Belge aux origines carioca. Certains utilisent ma cave uniquement pour investir – les rouges français de la région de Bordeaux représentent un très bon placement. D’autres seulement pour leur consommation personnelle, d’autres encore mélangent les deux aspects. Personnellement, je pense que le vin est d’abord fait pour être bu. Mes meilleures bouteilles, je les déguste avec mes copains, c’est un produit de partage à savourer dans des moments de fête». Pour cet œnophile, le vin a quelque chose de magique: «C’est magnifique de pouvoir voyager à travers sa passion. S’intéresser aux cépages et à la vigne, c’est découvrir des régions et des cultures aussi diverses que variées; sans parler de l’histoire du vin: chaque année est différente, ce qui nous amène aussi à voyager dans le temps».

Recherché par la police

Malgré des débuts difficiles, l’affaire tourne. Même si un petit coup de pouce médiatique (voir plus bas) n’est pas étranger à cette réussite, c’est surtout un travail assidu, allié à une bonne dose de créativité qui explique ce succès. Et ce n’est pas la crise qui lui fait peur: «Que ce soit pour rembourser des dettes, suite à un divorce, ou encore pour gérer le patrimoine après un décès, les gens vendent leur vin ou cherchent à le stocker; et quand la crise s’éloigne, les amateurs se remettent à acheter».

Même la police a fini par s’intéresser à son affaire. Il y a un mois, il recevait un appel surprenant: «Monsieur Opdebeeck? Police cantonale de Genève. Nous sommes dans le hall de votre banque, il faudrait qu’on discute». Voiture mal garée? Amende impayée? Rien de tout cela. Les agents étaient à la recherche... d’une personne susceptible de les renseigner sur le trafic de vin! Un phénomène auquel il est attentif: «Durant les ventes aux enchères, impossible d’être sûr de la provenance du vin. Il faut du flair et être très prudent». Et on lui fait confiance, car jusqu’ici il s’en sort plutôt bien...

Cédric Reichenbach

 

La magie des médias

Filip Opdebeeck anime régulièrement des soirées œnologiques, organise des réceptions privées (avec sommelier, traiteur et vins) et dirige des cours de dégustation. C’est lors d’une initiation aux vins bordelais qu’une journaliste de Reuters – inscrite par hasard au cours – décide d’écrire un article sur le concept de garde-vin proposé par son entreprise. L’effet médiatique est immédiat: en mars 2010 la dépêche est reprise par une quinzaine de journaux, de l’Inde au Qatar et jusqu’aux Etats-Unis.

«Mon père me charriait, en disant que ça ne valait rien tant que je n’étais pas dans le New York Times, se rappelle Filip. Deux mois plus tard il faisait la troisième page du journal new yorkais. Il faut dire qu’il s’était démené pour en mettre plein la vue au correspond du prestigieux journal américain, venu spécialement de Paris suite à l’article de Reuters: «J’ai nettoyé la cave de fond en comble, installé de nouvelles caméras, prévenu certains clients qu’on allait peut-être leur rendre visite. Le jour «J», le journaliste m’a demandé quel était mon vin préféré. J’ai répondu en mentionnant une Syrah de mon village, à Chamoson, en Valais. Un ami et spécialiste du vin qui m’accompagnait lors de l’interview s’est aussitôt débrouillé pour avertir le restaurant où nous allions nous rendre afin qu’ils trouvent la bouteille en question». Deux heures plus tard, lors de leur arrivée au restaurant, une «Syrah vieilles vignes 2006 de la cave Simon Maye» les attendait à leur table. «Le reporter n’en revenait pas!», se souvient le jeune chef d’entreprise, le sourire en coin. 

En quelques semaines la totalité des devis en suspens se concrétise: quelques 20’000 bouteilles de plus sont placées sous la protection de l’ange gardien des vins genevois. L’article est repris par toute une série de médias, dont le quotidien français Le Figaro et deux journaux brésiliens, en raison du lieu de naissance (au sud de Rio) de Filip Opdebeeck. «En Belgique, mes tantes étaient aux anges en ouvrant leurs journaux. Une radio flamande a même voulu m’interviewer, mais je ne parle malheureusement pas la langue. C’est assez fou de voir comment fonctionnent les médias.» Désormais Filip Opdebeeck figure même dans l’Echo!

11 septembre 2012

Article sur la société Buy and Sell Wine

Bonjour,

 

Je suis heureux de vous annoncer que des amis proches ,qui ont lancé leur propre société, ont eu leur premier article dans le Journal "Le Temps".

 

COMMERCE DU VIN Mardi11 septembre 2012
 

Après les ventes privées, le vin réveille

 

les appétits entrepreneuriaux

 

de l’Arc lémanique

 

Bourse aux crus, abonnement, carte de réduction chez les vignerons,

plusieurs concepts novateurs voient le jour.

Les entrepreneurs qui se lancent dans cet univers sont conscients de la compétition

qui y règne

Après les ventes privées, le vin continue d’éveiller les papilles entrepreneuriales

sur l’Arc lémanique, où plusieurs concepts se développent.

Tout d’abord, Bruno Guenning (53 ans) et Frédéric Chenevard (31 ans) ont mis sur pied une Bourse aux crus et lancé Buyandsellwine.ch (B&S Wine) au début de l’été. «Il y a beaucoup de collectionneurs privés en Suisse et nous voulions leur offrir une plateforme fiable et flexible pour échanger leurs vins», explique le second. Leur site est donc destiné à des bouteilles haut de gamme (dès 50 francs la bouteille, la plus chère actuellement en ligne, une Romanée Conti 1976, atteint 7900 francs) et la jeune pousse s’octroie 10% du prix de vente.

Le concept est répandu en Grande-Bretagne, avec des sites de courtage comme Berry Bross Exchange. «Il y a là-bas une forte culture de l’investissement qui conduit naturellement à ce type d’échanges. Nous, nous souhaitons que les belles bouteilles puissent être bues à leur apogée. Nous espérons ainsi permettre aux amateurs de grands vins de boire les trésors cachés ou oubliés par d’autres», poursuit Frédéric Chenevard.

Des trésors à la cave

Pour cela, avec son compère, ils sillonnent les plus grandes caves du pays – des privés qui ont parfois un million de francs en valeur dans leur sous-sol – pour trouver des collectionneurs (des spéculateurs, diront les mauvaises langues) qui souhaitent se séparer de ou acquérir des flacons prestigieux. B&S s’occupe notamment de l’expertise afin de proposer des prix adaptés au marché sur sa plateforme. La société est déjà à l’équilibre financier mais souhaite continuer à croître pour devenir la référence en Suisse en ce qui concerne l’achat et la vente de grands vins auprès des particuliers. «Nous ne sommes que des intermédiaires, et, malgré nos investissements, notre risque financier est limité», précise le dirigeant de B&S. La logistique représente toutefois un défi pour cette jeune société basée à Carouge: les crus restent stockés chez leur propriétaire tant qu’ils n’ont pas été achetés mais, ensuite, il faut les acheminer en toute sécurité.

30 mai 2012

Le Vin et la Chine

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